C'est quoi l'hypnose ?
Le contexte
Dès l’enfance, nos vies prennent racine dans un contexte qui nous est propre: une histoire familiale, une éducation, la culture d’un pays, des expériences personnelles heureuses ou malheureuses,…
Pendant son évolution, notre esprit emmagasine un nombre incalculable d’informations qui influencent directement notre quotidien: nos réactions, nos choix et notre état d’être.
Bien que nous agissions très souvent de façon rationnelle et réfléchie, nous avons aussi une grande part de nous qui agit inconsciemment et qu’on ne contrôle pas. Et c’est à ce moment-là que l’hypnose est très utile. Elle nous aide à atteindre cet inconscient pour corriger ce qui nous dérange.
L’hypnose en général
D’après le célèbre psychiatre américain Milton Erickson, nous rentrons naturellement en état d’hypnose plusieurs fois par jour. En conduisant, en lisant un bon roman ou en visionnant un film, on peut se laisser tellement absorbé par le moment qu’on en oublie le monde extérieur.
On conduit alors de façon automatique ou on se surprend à éprouver des émotions de joie, de tristesse, de rire ou de peur comme si l’histoire devenait notre réalité.
Et bien c’est cela, être en état d’hypnose : être présent physiquement dans un lieu alors qu’en même temps l’esprit est « ailleurs ». En thérapie, on va utiliser cet état modifié de conscience pour accéder aux informations stockées dans notre inconscient et appliquer par les mots des protocoles de soins intérieurs.
L'hypnose dissociante
L’hypnose dissociante est la plus connue. Par abus de langage, elle est souvent appelée « éricksonienne ».
Par exemple, à des fins de divertissement, il y a l’hypnose de spectacle. Sans vertu thérapeutique, elle a quand même pour intérêt de démontrer la puissance de l’esprit dans nos vies. Vous avez certainement déjà vu à l’écran de telles expériences. Mais sous sa forme thérapeutique, la personne plonge comme dans une forme de demi-sommeil et le thérapeute intervient dans l’inconscient par des techniques de suggestions verbales.
Dans une telle séance d’hypnothérapie, le client a plutôt tendance à oublier ce qu’il s’est passé ou n’en garde que des souvenirs légers, comme s’il s’était dissocié de lui-même. Cette approche permet de se laisser complètement porter par le thérapeute.
L’hypnose associante
En Hypnose associante, on inverse le processus vers plus d’ouverture. La personne est comme dans un rêve éveillé et c’est elle qui va décrire au thérapeute ce qu’elle perçoit avec ses propres mots et ressentis. Cela s’appelle un « état augmenté de conscience ».
C’est pourquoi, pendant la séance, le thérapeute se transforme plus en coach ou accompagnant. C’est la personne elle-même qui agit directement pendant l’hypnose, de façon symbolique, pour corriger la cause de son souci. Cette forme d’hypnose est appelée « humaniste ».
Ma préférence reste cette dernière approche car elle intègre les mêmes indications que tout autre forme d’hypnose mais avec l’aspect psychologique et systémique en plus (développement personnel).
Faq
Comme indique, l’hypnose est un état modifié de conscience que l’on vit tous spontanément à différents moments de la journée. On peut donc dire que tout le monde y est réceptif, sauf si la personne le refuse bien sûr !
En revanche, chacun a ses propres moyens d’entrer en état d’hypnose. Ce sera le travail du thérapeute de s’y adapter.
Ils sont variés et dépendent de la personne, de ses besoins, du protocole choisi et de l’experience vécue.
Par exemple, immédiatement après la séance, la personne peut ressentir aussi bien une grande relaxation qu’un regain d’énergie ou avoir le besoin de faire une sieste !
Grace au fonctionnement de l’Inconscient, les changements apparaissent très naturellement dans la vie, parfois au compte-goutte et parfois en un seul coup. C’est propre à chacun.
Non ! Une personne en séance d’hypnose garde toujours son libre arbitre et sera guide par son système de valeurs et de croyances. En état d’hypnose, notre Inconscient est encore plus alerte et réactif que d’habitude.
Donc, si quelque chose d’inconvenant pour la personne arrive, elle l’exprimera naturellement au thérapeute ou sortira d’elle-même de l’experience.
On l’a pensé et testé… La justice aurait bien aimée que ça marche ! Malheureusement, la mémorisation est un processus complexe.
La memoire est biaisée par nos filtres personnels (notre âge, notre culture, notre éducation, notre état émotionnel du moment…) ; elle s’altère ou se modifie avec le temps. Attention aux faux souvenirs ou aux mauvaises interpretations.
L’hypnose permet de retrouver non pas des souvenirs, mais la représentation qu’on perçoit d’un évènement de vie.
Et c’est bien suffisant pour aller mieux. En effet, dans tous les cas, c’est cette information qui nous intéresse, car c’est elle qui influence votre quotidien.
Je ne pratique pas du tout l’hypnose pour les profils atteints de troubles psychotiques. Seuls les médecins psychiatres sont habilités à poser un diagnostic et soigner ou superviser ces personnes. Sinon, il n’existe pas de contre-indication médicamenteuse. Suivez normalement les conseils de votre médecin traitant. Et nous travaillerons normalement avec ce besoin.
À part cela, toute personne désireuse de changer des choses négatives en elle peut utiliser l’hypnose comme technique éprouvée par la psychologie et les neurosciences.
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